En 2022, la situation de quasi plein emploi envahissait la France, une aubaine pour les salariés. De ce fait, le recrutement était au cœur de toutes les priorités des RH et ce sera toujours le cas pour 2023 !
Dans un même temps, le recrutement n’était pas au beau fixe pour les recruteurs.
C’est dans ce contexte et pour avoir une vision globale de la situation passée et future, que nous avons interviewé Estelle Armand et Baptiste Goret, consultants en recrutement chez Fox RH, cabinet de recrutement spécialisés dans les métiers RH.
Sommaire :
1. Recrutement : Quels sont les principales demandes des salariés ?
2. Qu'est-ce qui rend si difficile les recrutements ?
3. Quelles sont les nouvelles tendances de recrutement ?
1. Recrutement : Quels sont les principales demandes des salariés ?
Le COVID a changé les mœurs et la manière de travailler en entreprise. Parmi les demandes les plus fréquentes des candidats, on trouve en première position le télétravail. Désormais, 2 à 3 jours de télétravail sont demandés en moyenne par les salariés. En revanche, pour les entreprises réfractaires, la quête du candidat s’avèrera plus compliquée ou s'orientera vers un profil plus senior.
On note aussi un intérêt croissant pour la QVT, avec le besoin d’avoir un équilibre vie personnelle/ professionnelle et une bonne ambiance au travail qui sont de nouvelles prérogatives. Autre aspect, la flexibilité au niveau des horaires pour s’adapter aux différents besoins et urgences de l’entreprise, et travailler en bonne intelligence.
Dans la prolongation, la semaine de 4 jours fait aussi son apparition, permettant aux salariés un plein épanouissement, en limitant le stress et réduisant la fatigue tout en augmentant les chiffres de l’entreprise. Pour les jeunes générations, les possibilités d’évolution de carrière dans l’entreprise en termes de missions ou de responsabilités afin de se projeter sur le long terme, ainsi que le contexte de l’entreprise (santé financière, management, culture de l’entreprise...) sont très importantes.
Enfin, vient la rémunération, qui reste quand même un élément majeur dans le choix final, l’inflation en cours ayant une grosse part dans la réflexion finale du candidat. Aussi les avantages classiques sur les prises en charges diverses (mutuelles, remboursement des transports, CE…) sont des critères qui viendront compléter les aspects salariaux.
2. Qu'est-ce qui rend si difficile les recrutements ?
Globalement, le marché est assez dynamique, tout va très vite et un process de recrutement trop lent entraine une déperdition assurée des candidats. Ainsi, le principal enjeu du recruteur est de faire une proposition rapide dès que le bon candidat est trouvé.
Ainsi, il aura une chance d’éviter que ce dernier n’aille vers une autre opportunité, même si les RH sont malheureusement très dépendants des process de leurs clients, ce qui ne facilite pas leurs démarches.
De plus, depuis peu, un nouveau mot a fait son apparition dans le langage des RH, le “Ghosting”.
Cette nouvelle technique est la conséquence d’un marché trop favorable aux candidats, ils ont désormais le choix des offres et de les mettre en concurrence. On note aussi que la culture d’entreprise entre aussi dans les critères, la marque employeur et son engagement dans des actions RSE ou d’inclusion seront importantes mais pas essentielles.
D'autre part, les temps de trajet avant la Covid et le télétravail n’étaient pas un critère, maintenant, il n’est plus pensable pour un salarié de prendre 1h ou plus pour se rendre sur son lieu de travail. Heureusement aujourd’hui, il existe déjà des solutions comme le module recrutement de Nibelis, qui peuvent aider le recruteur dans le tri des profils et les entretiens.
3. Quelles sont les nouvelles tendances de recrutement ?
L'engagement RSE de l’entreprise devrait prendre plus d’ampleur, même si la gestion en tant que telle reste primordiale. La tendance s’est inversée : “le marché s’est retourné, le recruteur qui cherchait à piéger le candidat est une tendance qui, je pense va complètement s’effacer” nous confie Estelle. “L’expérience candidat sera plus soignée avec des approches plus personnalisées”.
Aussi, on constate que l’intelligence artificielle et le machine learning prennent de plus en plus de place dans les process de recrutement. À travers des solutions RH de recrutement, l’IA va de plus en plus épauler les chargés de recrutement dans le sourcing en sélectionnant des CVs.
Ainsi, ils vont faciliter la vie du recruteur. Selon Baptiste “Le métier va évoluer autour de l’IA avec des recruteurs qui vérifieront les actions des robots”, en soi, le recruteur devra quand même vérifier la véracité des résultats des robots. Aussi, selon lui, “le chatbot pourra poser les premières questions de recrutement lors du premier entretien dans un souci de gain de temps”.
On peut donc imaginer que des coachs en IA feront leur apparition pour contrôler les machines et aider les humains qui travaillent sur ces postes. Ainsi, les RH pourront se concentrer sur des taches à plus fortes valeurs ajoutées, néanmoins, l’humain devra quand même être présent : l’intelligence artificielle assistée par l’humain.
Donc, on se rend compte que le métier de recruteur est assez riche et tend à évoluer ces prochaines années, guidé par les nouvelles demandes des candidats et les évolutions technologiques. De ce fait, s’il n’y avait qu’un conseil à donner et retenir aux candidats, ce serait de définir leurs vraies attentes à long terme de façon à se projeter. En effet, il est essentiel qu’un postulant sache vraiment ce vers quoi il souhaite aller. Ainsi, le recruteur saura cadrer ses objectifs et compétences afin de lui proposer des postes adaptés à ses réelles envies.
Un article rédigé par Nibelis.
En tant qu’éditeur français innovant d’un logiciel de paie et de logiciels RH en Cloud, Nibelis accompagne les entreprises dans la gestion de la Paie et des Ressources Humaines.
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