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Les aventures au bureau, de quoi en faire une BD !


Chief Bullshit Officer, Fix répond à nos questions dans cette nouvelle interview.


Sommaire :


  1. Qu’est-ce qui vous a donné envie d'écrire cet ouvrage ?

  2. Pourquoi avoir fait le choix artistique de dessiner des animaux à la place d’humains ?

  3. D’où vous est venu l’inspiration pour écrire ces histoires ?

  4. Quelle est la plus grande absurdité que vous ayez vécu au sein du monde professionnel ?

  5. Avez-vous un conseil à donner pour l’avenir des entreprises ?


FoxRH cabinet de recrutement RH et Paie







1) Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire cet ouvrage ?


Ça fait maintenant une dizaine d’années que je fais du dessin humoristique autour du monde de l’entreprise, avec une demi-douzaine de livres et des centaines d’interventions pour des illustrations ou du dessin en direct lors de séminaires, de conférences, etc…

Ce projet de livre est né pendant le confinement. Au départ, je voulais faire un bouquin qui parle du télétravail, de tout ce que cela amenait comme changements dans les vies professionnelles et privées. Et puis, avec mon éditeur, on a décidé d’élargir le scope. Je voulais notamment parler de l’invasion du jargon californien, de la culture start-up, de l’arrivée de l’IA, de la question du sens au travail…

Mais toujours sous l’angle humoristique. Je crois que le rire et l’humour sont très sains, voire salvateurs, quand on parle de quelque chose d’aussi sérieux et complexe. Ça sert souvent de catalyseur.



3) Pourquoi avoir fait le choix artistique de dessiner des animaux à la place d’humains ?


Je dessine toujours des animaux, et cela pour plusieurs raisons.

La première : je trouve ça amusant à dessiner, ils sont souvent très expressifs. Pour mes lapins, par exemple, l’orientation des oreilles peut amener de la dynamique au dessin. Et puis, selon l’animal qu’on choisit, on peut aussi lui faire porter un caractère (exemple : dessiner un crocodile a tout de suite une signification forte, on imagine un personnage méchant et carnassier). Ça peut être utile parfois.

Ensuite, les animaux ont souvent un fort capital sympathie vis-à-vis des lecteurs.

Enfin, quand je fais des dessins en direct lors d’un séminaire d’entreprise ou d’une conférence, dessiner des animaux anonymise mes personnages. On a moins de chance que quelqu’un se sente caricaturé.



4) D’où vous est venu l’inspiration pour écrire ces histoires ?


Tout d’abord, j’ai travaillé pendant une douzaine d’années dans un cabinet de conseil, à Paris, en intervenant pour de grosses entreprises et administrations, sur des sujets comme la conduite du changement, le pilotage de projet, l’organisation…

Et ensuite, je continue, via mes interventions de dessin « live » lors de séminaires et de conférences, à me nourrir et à capter ce qui fait la vie des entreprises.

Après, il s’agit de faire de l’humour. Donc généralement, je pars d’une idée, d’une situation, d’une ambiguïté, je la tords, je la caricature, je la pousse au bout, pour essayer d’en sortir un gag.


5) Quelle est la plus grande absurdité que vous ayez vécu au sein du monde professionnel ?


Pffff… je ne vais pas vous raconter une anecdote en particulier (je serais obligé de vous tuer ensuite).

Mais je peux simplement vous dire que l’une des choses qui m’ont marqué, c’est cette impression que, dans les processus de décisions, dans la manière dont les choses se passent en entreprise, le hasard, la contingence, les émotions (la peur notamment, mais aussi des émotions positives), ont bien plus de poids que la réflexion, les manipulations à cinq rebonds, les plans de carrière et le jus de cerveau.


C’est sans doute un peu effrayant, au sens où tout ça n’est donc pas bien rationnel au final.

Mais c’est aussi assez rassurant il me semble.

Et cela va complètement à rebours des théories du complot qu’on entend souvent à la machine à café (« ils font ça pour que… »).


Comme toute organisation humaine, le monde du travail est le royaume de l’absurde, de l’imperfection, de la contingence et de l’entropie. C’est un peu décevant, ce n’est pas confortable intellectuellement, mais c’est finalement rassurant.

D’ailleurs, je crois que c’est en découvrant le fonctionnement d’une entreprise que Galilée s’est écrié « Et pourtant, elle tourne ! ».



6) Avez-vous un conseil à donner pour l’avenir des entreprises ?


Make love, not emails !



FIX., Chief Bullshit Officer



FIX., Chief Bullshit Officer, Diateino Eds, mars 2022.


Une interview de FIX par Tiphaine Rabolt pour FoxRH.








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