L’Optimiste opérationnel, vaincre l’adversité, Editions Maxima, une interview auteur de Jean-Luc Hudry pour FoxRH, Conférencier en Optimisme OPERATIONNEL !
Sommaire :
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
Comment expliquer ce besoin de vaincre l’adversité ?
En quoi l’optimisme 100 % opérationnel est-il différent de l’optimisme « normal » ?
La crise du Covid 19 peut-elle mettre à mal ce que vous nommez l’optimisme opérationnel ?
L’optimisme opérationnel peut-il permettre de faire croitre les performances individuelles et collectives de l’entreprise ?
Si vous aviez un conseil à donner à un RRH afin de « tordre le cou » à l’adversité, quel serait-il ?
1) Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire ce livre ?
L’impressionnante quantité de mails, de commentaires et de messages que je reçois chaque mois ! Ainsi que les échanges avec les collaborateurs de tous niveaux avant ou après les conférences. J’ai été frappé de le constater : Jamais, ils n’ont été plus demandeurs d’outils concrets pour mieux manager et mieux vivre au bureau. Et, bien sûr, dans un contexte où l’incertitude est le véritable boss, jamais ils n’ont autant demandé comment réagir positivement aux évènements contraires, et comment trouver des raisons d’espérer. D’où ce livre.
2) Comment expliquer ce besoin de vaincre l’adversité ?
Par le besoin de mieux vivre, justement. De vivre le plus « heureux » possible, ultime objectif de tout être humain. Dès lors, qui ne souhaite pas surmonter les épreuves dressées sur son chemin ? L’adversité est une donnée incontournable, depuis la nuit temps et jusqu’à la fin des temps. Or Il y a ceux qui capitulent, ceux qui baissent les bras faute de savoir comment réagir efficacement, et ceux qui, au contraire, transforment le stress en énergie, le pessimisme en un optimisme concret, et créateur de valeur individuelle et collective.
3) En quoi l’optimisme 100 % opérationnel est-il différent de l’optimisme « normal » ?
Mon premier livre « Craquer ou pas ? L'incroyable histoire vraie qui améliore la vôtre » décrit en quoi, à 27 ans, l’adversité va bouleverser ma vie alors que tout allait (très) bien pour moi.
D’abord je dois quitter mon emploi pour reprendre l’entreprise familiale en perdition, mission très lourde compte tenu de mon inexpérience à l’époque et de l’enjeu humain et patrimonial majeur. Et comme si cela ne suffisait pas, un second dossier, réellement hors du commun, va me « tomber dessus ». J’ai donc les deux charges à assumer en même temps, ce qui, objectivement compte tenu de leur poids, semble impossible. Ainsi plongé au cœur du management et de la vie des affaires, c’est d’ailleurs ce que répètent en boucle les sachants : « Impossible, vous n’y arriverez-pas » . Au total, le combat face à l’adversité va durer… 25 ans. Et, un beau jour, devant les résultats obtenus, les sachants… se taisent. Non seulement l’entreprise a été sauvée, et conduite près de vingt ans (merci encore aux collaborateurs pour leur engagement, on ne fait rien de grand tout seul) mais, en plus, dans la seconde affaire, le résultat réputé impossible est… atteint.
Aucun miracle dans tout cela. Et aucun triomphalisme, tant l’humilité est de mise face à l’adversité qui a marqué quelques jolis points, remportant elle aussi des victoires… mais pas les plus importantes. Juste un apprentissage non-stop, sur le terrain de 1000 situations managériales, entrepreneuriales, juridiques, financières, émotionnelles, stratégiques, etc.
J’ai commis des tas d’erreurs mais l’adversité - et une indestructible motivation - m’ont poussé à les comprendre, à les corriger, et à remonter sur le pont jusqu’à construire le navire – et l’équipage- au port. C’est cela l’optimisme opérationnel. Du positif, certes, mais qui se forge au contact des évènements et laisse de côté les habituelles incantations et généralités par trop « bisounours » . Sur le terrain, elles ne m’ont jamais aidé, et les équipes non plus.
En conférence je raconte d’ailleurs un fameux épisode, où Pierre, un pilier de l’entreprise m’a publiquement « envoyé dans les cordes ».
Moment délicat dans mon apprentissage de « boss » mais grâce à lui, je comprends ce jour-là la différence entre un optimisme sympathique, gentillet mais peu efficace et un optimisme vraiment opérationnel, synthèse de plusieurs domaines du management : leadership, changement, confiance, motivation, dépassement de soi, engagement, etc.
Enfin, mon dada, l’optimisme opérationnel consiste à penser « autrement » les situations et les hommes. Et cela… change tout.
Un de mes thèmes favoris en conférence est justement « Penser autrement vous rend plus fort»… là encore, cela ne s’invente pas mais se vit. Et se partage si j’en juge par les approbations des auditoires.
4) La crise du Covid 19 peut-elle mettre à mal ce que vous nommez l’optimisme opérationnel ?
Au contraire ! La lucidité et l’analyse rigoureuse des faits montre que les pandémies sont une donnée de la vie sur terre. Ceci est regrettable, évidemment, mais l’optimiste ne se lamente pas. Il dépasse cet état et décèle dans cet évènement de multiples remises en cause et de multiples avancées. Et puis… gardons le sens de la mesure et le calme des vieilles troupes : pour sérieuse qu’elle soit, cette pandémie n’est pas une tragédie, elle est juste une épreuve collective. Nuance…
5) L’optimisme opérationnel peut-il permettre de faire croitre les performances individuelles et collectives de l’entreprise ?
Il ne fait que cela ! Comme décrit plus haut, c’est à grâce à lui et à l’ensemble des solutions mises en œuvre que l’entreprise jugée perdue, a pu être sauvée et vivre si longtemps. Et là aussi, en conférence, je décris comment nous avons fait de chaque collaborateur un véritable solutionneur. Et comment ce principe est devenu une valeur d’entreprise, partagée par le plus grand nombre. Du pur optimisme opérationnel.
6) Si vous aviez un conseil à donner à un RRH afin de « tordre le cou » à l’adversité, quel serait-il ?
Lisez le livre. Et appliquez les 60 clés pour vous aider à appréhender l’adversité AVANT, PENDANT et APRES qu’elle ne vous visite. Et même si vous n’en appliquez que la moitié, vos progrès et ceux de vos collaborateurs et collègues seront spectaculaires. A la place de l’adversité, je n’en mènerais pas large. Tant mieux… pour une fois que la peur change de camp !
Une interview de Jean-Luc Hudry par Sandra Deunier
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