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Team FoxRH

La RSE au cœur des enjeux de l'entreprise


RSE

FoxRH a rencontré Fanny Romestant et Pierre Barret, co-auteur de l'ouvrage "10 cas de RSE" aux éditions Dunod, avec qui nous revenons sur cet enjeux majeur pour les entreprises. Ce livre permet de plonger très concrètement au cœur des bonnes pratiques RSE de 10 entreprises de tailles et de secteurs d’activité variés.

Qu’est ce que la RSE, quelles sont ses grands objectifs ? Existe-t-il des obligations légales à respecter ?

La RSE est l’acronyme de la Responsabilité Sociale des Entreprises (on parle également de responsabilité sociétale ou de responsabilité sociale et environnementale).

L’idée générale est que les entreprises ont une responsabilité envers les enjeux du développement durable, responsabilité au moins aussi importante que celle des Etats ou des individus. Les organisations puisent dans les ressources de la société (personnels, savoir-faire…) et de l’environnement (matières premières…).

En contrepartie, elles créent de la « valeur ». Cette valeur ne se résume pas à des profits pour des apporteurs de capitaux. C’est aussi des biens et/ou des services qui ont, en principe, une certaine utilité sociale. Il s’agit également d’emplois qui contribuent au dynamisme économique. Un comportement responsable vise à minimiser les impacts négatifs sur les ressources utilisées (assurer des conditions de travail décentes, ne pas surexploiter les ressources naturelles, etc.).

Au final, l’entreprise responsable ne se considère pas uniquement redevable envers ces financeurs, mais vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes.

Mettre en place une véritable politique de RSE ambitieuse est-elle compatible avec les attentes, les objectifs financiers ?

Tout dépend de l’horizon de temps et du périmètre considéré. Si l’on se focalise sur une rentabilité financière maximale à très court terme, se comporter de manière responsable envers la société et l’environnement n’a pas de sens.

Par contre, dès que l’on se projette dans le temps, le comportement responsable prend tout son intérêt stratégique. Il améliore l’image de l’entreprise, favorise son acceptabilité sociale. Les clients sont plus enclins à recourir à ses produits/services. Les collaborateurs sont plus impliqués. Les risques de scandales sociaux et environnementaux qui peuvent affecter le cours de l’action sont réduits.

Pour certains clients ou donneur d’ordre, l’engagement responsable est un prérequis. L’entreprise peut anticiper des évolutions réglementaires plutôt que les subir. Par ailleurs, de nombreuses études montrent que les pollutions sont, in fine, des formes de gaspillage qui ont un coût pour l’entreprise. Sur le long terme, sans ambigüité, la mise en œuvre d’une démarche RSE est parti intégrante d’une stratégie de développement pérenne.

Quels sont les enjeux et quels sont les acteurs concernés au sein de l’entreprise?

Les enjeux de la RSE sont multiples. Une façon simple de les recenser est de reprendre les questions centrales identifiées par l’ISO 26000 (dénommée « norme », l’ISO 26000 est, en fait un guide méthodologique générique de mise en œuvre d’une démarche responsable au sein d’une organisation).

Celles-ci sont au nombre de sept et concernent la gouvernance de l’entreprise, les droits de l’homme, les relations et conditions de travail, l’environnement, la bonne pratique des affaires, le respect des consommateurs ainsi que l’implication dans les communautés et le développement locale.

Au sein de l’entreprise, l’ensemble des collaborateurs sont, bien évidemment concernés, quel que soit leurs services (commerciaux, financiers, RH, production, logistique, marketing, etc.). Mais il ne faut pas oublier que la démarche responsable concerne et implique également les parties prenantes externes (clients, fournisseurs, financeurs, consommateurs, pouvoirs publics, syndicats, ONG, médias, etc.) !

Dans votre ouvrage, vous traitez de plusieurs cas de RSE, pouvez-vous nous parler de celui qui vous a le plus « inspiré » ?

Chaque cas propose une bonne pratique qui répond à une difficulté particulière de la mise en œuvre d’une démarche responsable au sein de l’entreprise : Comment dialoguer avec ses parties prenantes ? Comment leur rendre compte, sans tomber dans le greenwashing ? Comment agir sur le plan environnemental ? Comment s’assurer d’avoir un comportement éthique et que sa chaîne de sous-traitance agit de même ? Comment contribuer au développement des territoires ?

Si nous avons choisi de présenter toutes ces bonnes pratiques, c’est qu’elles répondent toutes aux difficultés que rencontrent les organisations ; qu’elles proposent toutes des solutions originales et opérationnelles. Après avoir rencontré de nombreuses entreprises, identifié de multiples bonnes pratiques, nous avons justement sélectionné –pas toujours simplement- les « dix » qui nous inspiraient le plus.

Ne nous demandez pas de nous limiter à une seule maintenant :-)

Que conseilleriez-vous à un DRH de PME qui souhaite se pencher sur la question ? Comment peut-il engager, à son niveau, une démarche RSE ?

Indubitablement, la première chose à faire est de s’assurer de l’implication et du soutien de la direction. La démarche RSE doit être affirmée, au plus haut niveau, comme une priorité de l’entreprise.

Ensuite, il s’agira de structurer cette démarche : identifier les priorités, définir des axes d’action. Puis il sera essentiel de mobiliser l’ensemble des collaborateurs : la démarche doit faire sens pour tous. Enfin, il conviendra de piloter cette démarche en développant les outils de contrôle de gestion et de reporting extra-financier idoines.

Fanny Romestant Docteur en Sciences de Gestion Groupe Sup de Co La Rochelle

Pierre Baret Professeur associé à Sup de Co La rochelle


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